All you need is love – The New Normal (1)

(à noter que comme tous les articles qui concernent une première ou une unique saison, celui ci est spoilerfree !)

The New Normal – Saison 1

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Goldie, une jeune femme du Midwest, mariée et mère beaucoup trop jeune, finit par ne plus supporter son mari qui la trompe et sa petite vie médiocre. Elle embarque sa fille de 10 ans, Shania, avec elle et fuit à Los Angeles, où elle veut reprendre ses études pour devenir avocate. Là, elle croise la route de David et Brian, couple gay qui veulent fonder une famille. Elle accepte d’être leur mère porteuse, comptant sur l’argent gagné pour changer sa vie et celle de Shania.

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Because family is family and love is love

Souvenez vous, lorsque je vous proposais mon article des nouveautés de la rentrée dernière, je vous le disais clairement, The New Normal avait tout l’air d’une succession de clichés et ne m’emballait pas, mais alors pas du tout.

Et puis j’ai quand même regardé le pilot, parce qu’il était dispo avant la diffusion véritable de la série et à une période encore calme pour les séries addicts. Il n’était certes pas extraordinaire, mais néanmoins drôle donc j’ai continué. Jusqu’à être sous le charme total de cette galeries de personnages loufoques et attachants.

Y a pas à dire, Ryan Murphy a le don de réussir ce qu’il fait. Vous savez déjà que je vous un culte à ce showrunner (cf le TFSA sur le thème). Mais arriver à me rendre accro à une série dont le pitch de départ ne me faisait absolument pas envie, il fallait y aller ! lol

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Dans un premier temps, The New Normal c’est la rencontre entre deux univers. Celui de Goldie, très Amérique profonde, bourré de préjugés. Il est principalement incarné par Nana, la grand mère (mais qui n’a rien d’une grand mère puisqu’elle a eu la mère de Goldie très jeune qui a également eu Goldie très jeune et cette dernière a répété elle aussi le schéma familial) qui est homophobe, raciste, conservatrice à l’extrême et qui nous a offert pendant toute la saison des répliques à la fois terribles et drôlissimes.

Goldie elle, est surtout naïve. Elle est fascinée par ce qui l’entoure, beaucoup plus ouverte que sa Nana, mais incarne surtout la naïveté campagnarde. Epaulée d’ailleurs dans ce rôle par son ex qui est quand même à la limite du teubé…

Et malgré tout ça, la gamine, Shania, est une enfant très intelligente, un peu bizarre, pleine de lubies, mais quand même bien sympa! 🙂

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D’un autre côté, on a Los Angeles et son ouverture d’esprit. David et Brian sont un couple de gays bien dans leurs peaux. David est gynécologue. Brian est producteur d’une série télé avec des lycéens qui chantent… (toute ressemblance avec une série existante créée par le showrunner himself ne serait que pur hasard évidemment…)

On rajoute à leur cliché, l’assistante de Brian, Rocky, une selfmadeblackwoman au débit de parole impressionnant et on a un package full of préjugés ! Sauf que ça fonctionne quand même. Oui Brian est le mec efféminé qui aurait eu sa place dans une version moderne de la Cage aux Folles. Mais quand on a dépassé ça, quand on comprend que son côté « grande folle » est juste un ressort humoristique, on tombe amoureux du couple.

Ryan Murphy est homosexuel est on a bien le droit de se moquer de soi même. Du coup s’est fait avec beaucoup d’indulgence et de tendresse. Et David et Brian sont un couple qui s’aime et qui représente vraiment le Blaine et Kurt de Glee, en version adulte. La tendresse qu’ils éprouvent l’un pour l’autre semble tellement réelle, qu’au passage il faut saluer l’interprétation de Justin Bartha (le fameux futur marié porté disparu de Very Bad Trip) et d’Andrew Rannells (qui apparemment a un rôle dans Girls, mais comme je ne regarde pas la série… lol).

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On a donc un vernis très coloré, fait d’une succession de clichés, de situations rocambolesques, de répliques qui font écarquillé les yeux et de tout un tas de références à la culture people, aux séries télé actuelles. D’ailleurs on a un joli échantillonnage de guest stars comme sait bien le faire Ryan Murphy, avec entre autres le sublime Matt Bomer qui joue puissance mille la carte de l’autodérision.

Mais justement, quand on gratte ce vernis pétillant, ce qu’on trouve dessous n’est pas creux, loin de là et c’est là tout l’intérêt de cette série.

Alors que le débat du mariage gay et de l’homoparentalité est plus que d’actualité dans de nombreux pays occidentaux, The New Normal a la bonne idée de poser les bonnes questions et de manière intelligente. Les thèmes qui sont abordés, qu’ils soient vis à vis de la mère porteuse, du sexe de l’enfant, de la façon de l’éduquer, du mariage gay, du regard des autres sur l’homoparentalité et tout un tas de thèmes toujours très justes.

Pour tout vous dire, j’ai même versé ma larmichette devant un ou deux épisodes, chose à laquelle je ne m’attendais absolument pas devant une sitcom humoristique avec des épisodes de 20 minutes généralement très drôles.

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En fait, le truc c’est que The New Normal est à la fois fun ET cute. Et intelligent aussi, contrairement à ce que l’on pourrait penser.

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Au final cette série est une fable sur les nouveaux schémas familiaux et sur le fait que tout ce qui compte c’est l’amour qu’on se porte, peut importe les liens. Ca peut paraître cucul dit comme ça, mais la dernière scène du season final est tout à fait parlante.

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En parlant de ce season final, on ne sait toujours pas s’il y aura une saison 2. J’ai lu ici et là que la série avait été écrite pour n’avoir qu’une seule saison. Du coup l’épisode 22 pourrait être un très bon serie final, il clôture beaucoup de choses et ne nous laisse pas sur notre faim.

Si ce n’est que j’ai vraiment aimé le ton de la série (au cas où vous ne l’auriez pas remarqué… lol) et je pense qu’il y a encore beaucoup de sujets à traiter autour de ces personnages et des nouveaux qui pourraient apparaître.

Donc j’espère que Ryan Murphy en a encore sous le pied et que NBC continuera de le suivre ! 😉

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Bisous mes Chickettes !