La série qui prend son pied – Masters of Sex (1)

(à noter que comme tous les articles qui concernent une première ou une unique saison, celui ci est spoilerfree !… )

Masters of Sex – Saison 1

Inspirée de l’histoire vraie de William Masters et Virginia Johnson, pionniers de la sexologie dans les années 60. Virginia est une jeune femme deux fois divorcée, avec deux enfants à charge et qui se trouve un boulot de secrétaire à l’hôpital de Saint Louis où elle devient rapidement l’assistante de William Masters, un brillant chirurgien spécialiste de la fertilité qui souhaite se lancer dans un tout nouveau sujet d’étude : la sexualité.

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« Le doigt guidé par la morale… « 

On attaque tout de suite avec le thème du sexe, comme ça on aura « évacué » ça ! 😉

Quand j’ai entendu parler de cette série, forcément cela m’a donné envie de la regarder. Mais j’avais quand même un peu peur qu’elle tombe dans la facilité, dans le sexe pour faire le buzz et dans les scènes à la limite du porno qu’on retrouve dans de plus en plus de séries américaines ces dernières années.

Et c’est là que la série montre sa très grande intelligence.

Parce que oui on a des gens à poils, oui on voit des personnes qui ont des rapports sexuels et oui on parle de tout un tas de choses sur le sujet. Mais tout cela est filmé et abordé avec une extrême classe ! Je ne sais pas trop comment ils font, mais à aucun moment on a l’impression d’avoir switché sur Youporn et en même temps ça n’est pas complètement froid, médical…

Bref, si vous avez peur que ça soit limite malsain comme série, à cause du thème, ou si ça vous tente juste pour voir s’enchaîner les scènes de cul, sachez que vous vous trompez largement !!!

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A côté de ça, j’ai absolument adoré, l’aspect historique de la série. On est dans les années 60 et l’esthétique de l’image est parfaite. Mais on a aussi tous les thèmes abordés par la série qui concernent de près ou de loin la sexualité : l’avortement, la fertilité, l’homosexualité, l’orgasme, la masturbation, la prostitution, la virginité, l’infidélité, le féminisme, la maladie… Tellement de thèmes abordés avec soin, intelligence et qui nous montrent parfois que 50 ans plus tard, nous n’avons pas évolués sur tous les points, mais que les efforts qui ont été faits étaient quand même nécessaires.

En plus, ce que j’ai aimé, c’est que tous ces thèmes sont abordés dans les 12 épisodes de cette première saison, mais pas de façon lourde ou procédurale. On n’a pas, « aujourd’hui c’est l’orgasme clitoridien et la semaine prochaine on fera le traitement des homosexuels »… Non, tous les thèmes sont abordés de façon subtile, évoluent en fonction des storylines des personnages et au final laissent le spectateur tirer les leçons qui lui plairont et qui ne sont certainement pas les mêmes en fonction de l’âge ou du sexe de la personne.

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Si Bill Masters, médecin froid en apparence et odieusement ambitieux et Virginia jeune femme anti-conventionnelle et en avance sur son temps, sont les personnages centraux et passionnants de l’histoire, il y a bien quelque chose que j’ai adoré dans cette série, ce sont les personnages secondaires !

Que ce soit Ethan le jeune médecin qui idolâtre Masters et tombe amoureux de Virginia, Libby la femme de Bill qui rêve d’avoir un enfant, Austin le médecin infidèle, Lillian la médecin ambitieuse qui voudrait qu’on la considère pour ses capacités professionnelles et non pour son sexe, Margareth l’épouse délaissée, Jane la petite secrétaire qui veut participer aux progrès de la science… et bien d’autres !! Là encore, chacun porte un ou plusieurs thèmes et là encore ils ne sont pas présents sur un épisodes puis abandonnés en cours de route. Je ne sais pas si ces personnages là ont existé ou s’ils sont issus de l’imagination des scénaristes mais en tous cas ils sont tous écrits très intelligemment.

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Et puis évidemment, il y a la relation entre Masters et Virginia. Relation qui évolue jusqu’à la dernière minute du season finale. Je ne veux pas en dire trop, mais si la première saison représente la première année de leur collaboration, autant vous dire que la série à de la matière pour nous maintenir en haleine de nombreuses saisons ! lol

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Si depuis le début de cet article je loue le scénario et la réalisation de cette série, il faut aussi saluer la prestation des acteurs. Lizzy Caplan est magistrale comme toujours et le look des années 60 lui va comme un gant. Le GALLOIS Michael Sheen (qui oserait dire qu’il est anglais ? hein Bigre ? 😉 ) est parfait dans le rôle de Masters, à la fois froid, déterminé, perdu, passionné… il joue à la perfection et arrive à la fois à être détestable et attendrissant.

Pour le reste du casting, ils sont impeccables : Nicholas D’Agosto (Heroes, Destination Finale 5), Teddy Sears (666 Park Avenue), Caitlyn Fitzgerald, Heléne York, Beau Bridges (The Goodwin Games, Stargate SG1…) … Notons que j’ai été particulièrement marquée par le jeu d’Allison Janney qui non seulement est impeccable (je vous laisserai découvrir son personnage pour ne pas spoiler) mais qui est tellement aux antipodes de la mère délurée d’Anna Faris dans Mom qu’elle en devient encore plus géniale dans cette série !

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Quoi qu’il en soit, si vous êtes passés à côté de cette série, je ne peux que vous conseiller d’y jeter un oeil. Parce que pour beaucoup et je me joins à eux, c’est certainement l’une des meilleures (voir LA meilleure) nouveauté de la rentrée 2013 et elle vaut vraiment la peine d’être vue.

Je suis ravie que la série soit déjà annoncée comme renouvelée et j’ai vraiment hâte de découvrir ce qu’ils nous prévoient pour la seconde saison ! 🙂

Bisous mes Chickettes !

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