California Boyz – Looking (1)

(à noter que comme tous les articles qui concernent une première ou une unique saison, celui ci est spoilerfree !… )

Looking – Saison 1

 

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Patrick est un gay trentenaire qui vit à San Francisco et bosse dans une société de développement de jeux vidéo. Lui, son coloc Augustin qui s’apprête à s’installer avec son petit ami et leur pote Dom qui à l’approche de la quarantaine essaie de monter son restaurant, sont à des périodes charnières de leurs vies que ce soit sentimentalement ou professionnellement. 

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Looking, un Girls à la sauce gay boys ? 

En vérité j’ai trop peu regardé Girls pour vraiment juger les similitudes et les différences entre ces deux séries issues de la même chaîne, HBO. Quoi qu’il en soit, je l’ai suffisamment répété ici, je passe peut être à côté d’un phénomène mais je n’ai pas du tout aimé le pilot de Girls et ai laissé tomber après ça. 

S’en est suivi une longue malédiction vis-à-vis des formats courts de HBO… Family Tree, Hello Ladies, Getting On… que des séries dont je n’ai pas dépassé le pilot parce que je m’y ennuyais ferme. 

Du coup, Looking j’avais à la fois hâte de voir à quoi cela allait ressemblé, mais aussi un peu peur de me retrouver une fois de plus face à une série qui ne me plait pas. 

Et fort heureusement, dés les premières minutes du pilot, j’étais sous le charme. Alors pas les toutes premières minutes hein, parce que Patrick qui se retrouve dans un parc pour se faire branler par un inconnu ça m’a un peu inquiétée… lol J’avais peur que la série soit finalement assez trash et trop éloignée de moi, petite nénette hétéro…

Mais c’est là que la magie de Looking a opéré. Alors que j’ai tout à fait le profil correspondant à la cible de Hannah et de ses copines (Girls), c’est bien de Patrick, ce jeune trentenaire qui a un job sympa mais qui galère côté coeur, dont je me sens le plus proche. Une totale identification avec ce personnage, franchement on me l’aurait dit avant, je ne l’aurai pas cru ! 😛

Mais voilà, ils sont tous les 3 très vite attachants avec leurs problèmes respectifs et il en va de même avec tous les personnages secondaires. Dés qu’on croise la route de Richie, Kevin ou Lynn on éprouve de la sympathie naturelle pour tous ces personnages. 

Alors oui, ils sont tous gays mais on est tellement loin de tous les personnages homosexuels de fiction qu’on a pu croiser jusqu’à présent. L’histoire est située dans une des villes les plus gay friendly du monde et du coup on dépasse les sujets de la difficulté d’afficher son homosexualité au grand jour pour se concentrer sur la difficulté universelle de mener sa vie d’adulte pour notre génération. Evidemment on parle un peu coming out et problèmes en tous genres propres aux homosexuels mais ça ne tourne véritablement pas autour de ça et c’est pour cela que l’identification est si aisée avec les personnages. En fait ce qui m’a plu, c’est que pour une fois on n’est pas dans l’avalanche de clichés et les personnages ressemblent à mes différents amis gays qui sont bien loin d’un Lafayette ! 😉

On a évidemment pas mal de scènes de sexe, mais je les ai trouvées vraiment super bien faites. Parce qu’avec HBO on pourrait s’attendre à quelque chose de franchement cru. Et si les paroles le sont, si on nous montre des scènes pour le moins explicites, c’est toujours fait avec un mélange de pudeur et d’esthétique qui empêche de trouver quoi que ce soit de vulgaire ! 

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Toujours sur le thème de l’esthétique, l’image est très belle et la luminosité et les décors de San Francisco font vraiment rêver sans que ça fasse trop californien justement. C’est beau, mais c’est réaliste et on se dit que si on y va on découvrira un endroit qui ressemble à ce que l’on voit et pas qu’on nous propose des prises de vue de carte postale. 

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Niveau casting, rien à redire, ils sont tous impeccables. Patrick, le héros, est magistralement interprété par un Jonathan Groff a des kilomètres de son rôle de Jesse Saint James de Glee ! Il nous propose ici un personnage attendrissant et jamais too much. On retrouve également Frankie Alvarez dans le rôle de Augustin et Murray Bartlett dans celui de Dom, deux acteurs pour le moment inconnus mais qui marqueront clairement leur génération. Du côté des visages plus connus on retrouve Scott Bakula, mon Sam Beckett de Code Quantum chéri qui même dans un sauna gay garde la grande classe ! 🙂 Les fans de séries anglaises (coucou Bigre) reconnaîtront également Russel Tovey de Being Human UK qui a un charme assez inattendu par rapport aux photos que j’avais pu voir jusqu’à présent et où je l’avais trouvé plutôt affreux… lol 

Bref tous ces acteurs portent parfaitement la série, son réalisme et sa justesse. 

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Vous l’aurez compris, très gros coup de coeur de ma part, 8 épisodes c’était bien trop peu, mais heureusement qu’on peut se consoler puisque la série a été renouvelée ! Reste à espérer que la prochaine saison sera plus étoffée ! 🙂 En tous cas si vous n’avez pas encore eu l’occasion de regarder ou si vous pensiez que ça allait être une série gay friendly pleine de préjugés débiles, je ne peux que vous encourager à jeter un oeil à ces 8 épisodes de 30 minutes qui ne pourront que vous paraître bien trop courts ! 😉

Bonne journée et à demain pour une autre série HBO dont vous devinez certainement déjà l’identité… 😉