Spy Games – Turn (1)

(à noter que comme tous les articles qui concernent une première ou une unique saison, celui ci est spoilerfree !… )

 

Turn – Saison 1

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A l’été 1778, Abe Woodhull est un jeune fermier père de famille sans histoire dans un petit village du New Jersey envahi par les tuniques rouges. Alors que son père, juge de la ville, collabore largement avec les Anglais, Abe ne se mêle pas de politique jusqu’au jour où il va être enrôlé un peu malgré lui par son ami d’enfance dans la résistance. Abe va alors devenir l’un des premiers espions de l’Amérique indépendante alors qu’il était le parfait anti-héros.

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America’s First Spy Ring

Pour une raison assez inexplicable, j’adore les fictions qui se déroulent pendant cette période de l’histoire américaine. Alors que paradoxalement je la connais super mal et qu’il n’y a aucun lien familial qui pourrait me pousser à m’y intéresser (du moins pas à ma connaissance !). Bref, que ce soit le Patriot de Mel Gibson ou America de Romain Sardou, j’adore cette période est j’ai donc été ravie de découvrir cette série !

La première chose que l’on constate avec Turn c’est qu’on est dans une fiction historique avec un grand soin porté aux décors (énormément de scènes sont tournées en plein air) et bien sûr la qualité des costumes (qui permettent aussi de déterminer rapidement qui est qui !).

Ce qui m’a beaucoup plu avec l’idée même de cette série, c’est que certes romancée, elle est tirée de l’Histoire, avec un grand H, que les personnages qui nous sont présentés ont vraiment existé et que s’ils sont passionnants ça n’est pas juste parce les scénaristes ou les acteurs sont bons, mais parce que le matériel de base l’était ! D’ailleurs ça m’a poussé un peu à aller voir sur Wikipedia et ce qui m’a le plus frappé c’est l’histoire de John André, major de l’armée anglaise, qui représente donc l’ennemi et que paradoxalement j’ai immédiatement adoré… et en lisant son histoire j’ai compris que je faisait bien d’avoir de la sympathie pour cet homme…’fin bref, le côté « réel » rajoute vraiment quelque chose à la série.

Je dois dire néanmoins que le démarrage est assez long… Parce qu’il y a beaucoup de personnages, beaucoup de liens entre eux, beaucoup d’alliances et de trahisons et qu’il faut mettre tout cela en place pour pouvoir lancer la véritable intrigue. Du coup, on a un peu l’impression, une fois le pilot passé, qu’il ne se passe pas grand chose. Jusqu’aux trois derniers épisodes qui sont totalement explosifs, où l’on en prend plein les yeux et où on frémit vraiment d’inquiétude pour ces personnages auxquels on a fini par s’attacher !

On a donc ce bon Abe, qui a la base est le gentil garçon, qui a épousé sa femme parce que son frère aîné à qui elle était fiancé a été tué à la guerre et qu’il se devait de respecter l’engagement de son père alors qu’il en aimait une autre. Abe qui ne veut pas se mêler à toutes ses histoires politiques alors que son père justement héberge le major anglais en charge de la ville… Je n’était à la base pas vraiment fan de Jamie Bell (Billy Elliot, Tintin, Jane Eyre, Nymphomaniac…) et pourtant il a le physique idéal pour le rôle de Abe, et il l’interprète tellement bien qu’on s’attache immédiatement à cet anti-héros qui fait pousser des chous. Notons d’ailleurs que son père est interprété par Kevin McNally qui était quand même bien plus sympathique en Mr Gibbs dans Pirate des Caraïbes, même si son personnage ici n’est pas véritablement détestable…

Et puis il y a Anna, son amour de jeunesse, celle qu’il n’a pas pu épouser et qui en a marié un autre, celle qui va plus ou moins tout déclencher lorsque son mari se fait injustement arrêter. J’ai beaucoup aimé Heather Lind qui incarne ici un rôle de femme forte pour montrer qu’il n’y en a quand même pas que pour les hommes dans cette histoire !

Enfin on a les deux indépendantistes qui vont enrôler Abe, ses deux amis d’enfance. D’abord Caleb Brewster, le personnage bon enfant et courageux dont la bonne bouille de l’Australien Daniel Henshall était parfaite pour le rôle. Et puis Benjamin Talmadge, gradé dans l’armée rebelle de Washington et qui a décidé d’user des mêmes armes que  leur adversaire en créant une cellule d’espions dont Abe sera le pionnier. Là encore dés le premier coup d’oeil sur Seth Numrich dans sa belle tunique bleue j’ai complètement craqué ! 😛

Du côté anglais, on retrouve le major Hewlett qui certes est un ennemi mais a tout de même de l’honneur, même si le fait qu’il soit interprété par Burn Gorman (Torchwood, Pacific Rim…) qui jouait Karl dans Game of Thrones ne m’a pas aidée à le porter dans mon coeur ! Par contre, comme je vous le disais plus haut, le major John André m’a tout de suite plu dans son rôle d’épicurien, de fin tacticien un poil mystérieux… J’avoue que malgré son apparition dans The Musketeers et son rôle dans Captain America, je ne connaissais pas J.J. Feild mais je saurai être plus attentive désormais ! 😛

Et puis il y a l’enflure de service. Celui qu’on adore détester, le lieutenant Simcoe ! L’enflure de base qui peut encaisser tous les coups en gardant son flegme et son humour so british ! Franchement, Samuel Roukin (Harry Potter) est parfait dans le rôle !

Manque au tableau que l’électron libre, Robert Rogers, l’écossais en charge de la milice de mercenaires indiens et noirs qui se charge des basses besognes et qui n’aiment pas se faire marcher sur les pieds. Un personnage haut en couleurs et à l’accent à couper au couteau ! 😀 Là encore le choix d’acteur était parfait puisqu’ils sont allés chercher l’Ecossais Angus Macfadyen (Californication, Braveheart, Saw III…).

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Ce qui m’a vraiment plu avec cette série c’est qu’on y retrouve ce que j’aime dans ce contexte. Bien sûr les intrigues politiques, mais aussi les personnages vibrants, les charismes qui bouffent l’écran, les fresques familiales, les belles histoires d’amour… Je suis vraiment ravie de ne pas avoir laissé tomber au bout des premiers épisodes qui étaient un peu plats.

Et puis j’ai adoré la bande son de la série. Parce que forcément lorsqu’on a des scènes épiques il est indispensable d’avoir une bonne B.O pour l’accompagner. Et puis j’ai tout de suite accroché au générique, tant à son graphisme qui dénote avec le reste de l’esthétique de la série mais qui est pourtant vraiment très bien fait, mais surtout à la chanson… A cette voix… Il aura fallu la toute fin du dernier épisode pour que cette voix revienne me hanter et que je me décide à dégainer Shazam pour découvrir que forcément la voix ne pouvait que me faire l’effet puisqu’il s’agissait de celle de Matt Berninger interprète d’une certaine chanson intitulée Rains of Castamere…

Je ne rajouterai que le fait que j’ai trouvé que la série avait particulièrement bien réussi son final. En effet, on boucle une partie de l’histoire, on tourne une page pour mieux en redémarrer une autre et forcément ça donne très très envie de voir la suite ! Heureusement que la série a été renouvelée ! 😛

Bref, si vous aimez les séries historiques et que cette partie de l’histoire là vous intéresse il est temps de vous instruire devant une série parfaitement réalisée et maîtrisée comme sait si bien nous proposer AMC ! 😉

Bonne journée !