Bloody Amazing – Peaky Blinders (1)

(à noter que comme tous les articles qui concernent une première ou une unique saison, celui ci est spoilerfree !… )

 

Peaky Blinders – Saison 1

6nop6

Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, la grogne règne dans tout le Royaume Uni et particulièrement dans l’ouvrière Birmingham, là où les frères Shelby font régner l’ordre au prix d’un enrichissement personnel et de pas mal de magouilles.

Mais Winston Churchill craint une révolte sociale et pour remettre dans l’ordre, il envoie l’inspecteur Campbell dont l’unique but va être de faire tomber les frères Shelby.

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Keep Calm and Watch…

Lorsque la série a débuté à l’automne 2013, je me suis dit que ça pourrait bien me plaire. J’ai donc consciencieusement téléchargé les épisodes, et puis une chose en entraînant une autre, je ne les ai jamais regardé… Du coup au moment de planifier mon Challenge, j’ai ajouté les 6 épisodes de cette première saison, après tout on en entendait que du bien de cette série historique britannique.

Et autant vous dire que 6 épisodes, même d’une heure, c’était bien trop court !!!

J’ai été totalement happée, dés les premières minutes. Il faut dire que la toute première scène donne le ton du reste de la série : une esthétique visuelle à couper le souffle, un Cillian Murphy hypnotique et une bande son à la fois anachronique et parfaite…

Parce que voilà, heureusement que j’étais en vacances à ce moment là car j’ai eu énormément de mal à décrocher de mon iPad à partir du moment où j’ai attaqué la série. Les personnages sont tout de suite attachants, chacun à leur façon, que ce soit dans leur personnalité ou dans le mystère qu’ils dégagent et l’histoire est tout simplement haletante et pleine de rebondissements.

Au final, avec un oeil extérieur, on pourrait trouver que l’histoire est plutôt « classique ». Une famille qui règne sur un quartier : l’aîné pas futfut qui veut le pouvoir sans en avoir les moyens, le cadet bien perturbé mais impitoyable qui tient les rennes, le benjamin bon gars prêt à tout pour faire plaisir, la petite soeur qui refuse de se plier à la loi de ses frères par amour, la tante en matriarche… On rajoute à ça une histoire d’amour impossible, des alliances et des trahisons, un bar avec de l’alcool qui coule à flots, des combats de boxe, des fusillades, des chansons qui mettent les larmes aux yeux et un accent à couper au couteau ! (sérieux, dans certains passages j’étais bien contente d’avoir des sous titres ! ) 

Mais le scénario est tellement bien ficelé qu’on est tout le temps surpris, en apnée à la moindre scène car l’on sait que tout peut basculer et pris aux tripes par la musique (principalement The White Stripes et Nick Cave !). Il faut dire aussi que les personnages sont particulièrement intéressants et qu’ils ne ce sont pas contentés, comme dans certaines séries de nous proposer juste un héros principal intéressant, mais bien toute une galerie de portraits absolument passionnants.

On rajoute à ça une brochette d’acteurs incroyables qui donnent toute leur force à ces personnages justement. En tête, bien sûr, Cillian Murphy. Cet acteur est juste incroyable. Evidemment je le connaissais déjà, mais comme il a (trop) souvent des rôles de méchants, j’avais tendance à l’apprécier, mais clairement pas à sa juste valeur. Vous avez pu le voir notamment dans 28 Days Later, Batman Begins, Inception ou encore Time Out. Mais ici le personnage de Tommy Shelby est tellement sur le fil, tellement plein de subtilité, entre l’homme sans coeur qui fait froid dans le dos et l’ancien soldat brisé qu’on a envie de serrer dans ses bras… On ne sait jamais comment il va réagir et cela ne rend l’histoire que plus passionnante !

Dans le rôle de son ennemi juré, on retrouve Sam Neill (The Tudors, La Leçon de Piano, Jurrasic Park…) qui lui aussi est magistral en inspecteur de police impitoyable et prêt à tout pour mettre fin au gang des Peaky Blinders… On retrouve également Iddo Goldberg (L’Auberge Espagnole, Salem…), Tommy Flanagan (Sons of Anarchy, Gladiator, Sin City…), Helen McCrory (Harry Potter, Skyfall, Penny Dreadful) ou encore Annabelle Wallis que j’avais adorée dans Fleming, the man who would be Bond et dont le rôle de Grace, une jeune femme qui va jouer un grand rôle dans cette histoire et qui va se retrouver prise entre deux feux, est vraiment passionnant.

Et comme je vous le disais au tout début, l’esthétique de la série est juste parfaite. On a vraiment l’impression que tout est calculé au millimètre, de l’inclinaison de la caméra, au reflet dans la flaque, en passant par la luminosité. Sans parler des ralentis, des effets et autres. Chaque plan, chaque scène est un chef d’oeuvre et plusieurs semaines après avoir vu la saison, j’en ai encore tout un tas en tête qui m’auront marqué durablement pour leur simple beauté et tout ce que cela permet d’ajouter en émotion à l’histoire en elle-même.

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Bref, 6 épisodes c’est certes frustrant, mais ça fait qu’aucun de nous n’a l’excuse de ne pas avoir vu ce petit bijou de série, une claque artistique comme on en reçoit rarement ! Et puis la saison 2 ne devrait plus tarder maintenant ! 😉

(et si vous voulez vraiment un argument de plus, Tom Hardy fera une petite apparition dans la saison 2… J’dis ça, j’dis rien…)

Bonne journée à tous !

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