Frisson & Anticipation – Black Mirror (1)

Article garanti sans spoilers

Black Mirror propose des épisodes anthologiques qui reposent sur le constat que les nouvelles technologies prennent de plus en plus de place dans notre quotidien et que leur abus pourrait bien voir notre vie totalement changée et pas nécessairement dans le bon sens…

Origine : 🇬🇧 E4 / Netflix – 2011 > …
Statut : En cours – Normalement renouvelée pour une S5
4 saisons – 20 épisodes
Série anthologique dont chaque épisode est différent

Sur le blog : 
Saison 2 – Bilan de fin de saison
Saisons 1 & 2 classées 10ème/100 dans le classement 2015/2016
Saison 3 – Bilan de fin de saison
Saison 3 classée 12ème/90 dans le classement 2016/2017
Saison 4 – Bilan de fin de saison
Saison 4 classée 53ème/95 dans le classement de 2017/2018
Episode spécial – Bandersnatch

Citée notamment dans : 
TFSA – Les plus belles séries découvertes en 2016
TFSA – Les épisodes les plus marquants de 2016

La technologie, ennemi intime

Cela fait bien longtemps que vous êtes nombreux à me tanner pour regarder cette série anglaise totalement ovniesque. Parce que si certaines séries proposent des saisons sous forme d’anthologies, Black Mirror est une anthologie dont chacun des épisodes est une histoire totalement différente dans un contexte et une dimension différents également.

Au départ ça m’emballait moyen, d’autant plus que ne serait-ce que dans sa diffusion, Black Mirror est une série à part. La saison 1 de 3 épisodes a été diffusée en décembre 2011, la saison 2 de 3 épisodes également a été diffusée en février 2013 qui avait été suivi d’un Christmas Special la même année. Le tout sur E4, une chaîne anglaise. Et depuis plus rien. Si ce n’est que la série a été récupérée par Netflix qui nous promet une saison 3 de 12 épisodes. Reste à savoir quand… lol

Tout ça pour dire que j’avais envie de la regarder mais craignais que ça ne me plaise pas. Et comme la série était dans mon Challenge de 2016 et qu’il n’y avait que 7 épisodes à voir pour faire avancer d’un petit pas le challenge, je me suis dit que j’allais y jeter un oeil… Et j’ai fait bien plus que cela puisque j’ai englouti les 7 épisodes en moins de temps qu’il ne fallait pour le voir, les aimant plus les uns que les autres.

Parler de Black Mirror est compliqué parce qu’on voudrait parler des histoires et les histoires sont toutes plus différentes les unes que les autres. On a le poids des réseaux sociaux, les dérives de la télé réalité, l’implantation dans nos organismes de puces bien pratiques (ou pas), l’intelligence virtuelle capable de dupliquer l’identité de quelqu’un… Bref des thèmes qui tournent toujours autour des nouvelles technologies et de notre utilisation actuelle, mais pour en montrer les dérives, les dangers.

Et c’est bien sûr là que Black Mirror est une grosse claque. Parce que c’est une série d’anticipation dont l’action est quasiment toujours dans un univers très proche du notre. Et au rythme où va l’évolution de ces technologies on se dit qu’on pourrait tout à fait être dans ces configurations dans quelques mois ou années. Une fois qu’on s’est bien identifié à ces personnages, on nous montre l’horreur de l’impact que ces choses peuvent avoir sur nous. Je ne développe pas plus parce que je ne veux pas spoiler et j’ai aimé découvrir à chaque fois quel serait le sujet de l’épisode donc je veux vous laisser ce plaisir là aussi.

Black Mirror c’est la série intelligente comme il y en malheureusement trop peu. Parce que non seulement on prend une claque au moment du visionnage, totalement happés par les images et par le propos, mais c’est surtout qu’on ne peut s’empêcher d’y repenser encore et encore. La digestion est très lente et pour le coup la mienne s’est faite sur tous les messages en même temps ou presque. C’est pour cela qu’en soit je trouve logique que la série ait des saisons si courtes et que ça me parait bizarre que Netflix en veuille 12 épisodes. A moins bien sûr de développer certaines histoires sur plusieurs épisodes, ce qui pourrait être pas mal également.

Ce qui m’a également beaucoup plu avec cette série c’est que sur les 7 histoires finalement il n’y en a qu’une qui m’a moins séduite (la 2×02) et encore ça n’est que dans son visionnage car finalement c’est peut être celle qui m’a le plus amenée à réfléchir par la suite et à me questionner ! Comme quoi aucun épisode n’est moins bon ou inutile. Et ils peuvent bien sûr être tous vus dans le désordre, même si White Christmas fait des clins d’oeil à ses prédécesseurs !

J’ai également été très surprise du côté trash de la série. En fait c’est du trash à l’anglaise si je puis dire. On nous montre du cul ou de la violence pour le plaisir, mais vraiment dans un but bien précis et sans faire de détour. C’est trash parce que c’est réaliste et finalement c’est bien plus « traumatisant » que le trash auquel on est habitué dans les séries américaines.

Enfin bien sûr le petit plus de la série c’est la galerie d’acteurs ! Parce que je suppose qu’il est bien plus facile de « débaucher » un acteur le temps d’un épisode que pour une saison complète, comme pour les séries anthologiques américaines, Black Mirror nous offre un casting plus que prestigieux ! On croise donc Rory Kinnear (Penny Dreadful), Rupert Everett (Le Mariage de mon Meilleur Ami), Jessica Brown Findlay (Downton Abbey), Toby Kebbell (Rock N’ Rolla, La Planète des Singes), Tom Cullen (Downton Abbey), Hayley Atwell (Marvel’s Agent Carter), Domhnall Glesson (Il Etait Temps), Tuppence Midleton (Sense8, War and Peace), Jason Flemyng (Snatch, The Missing), Tobias Menzies (Rome, Game of Thrones, Outlander), Jon Hamm (Mad Men, A Young Doctor’s Notebook), Janet Montgomery (Made in Jersey, Salem), Natalia Tena (Game of Thrones) ou encore Oona Chaplin (Game of Thrones, Dates, The Crimson Field).

Vous l’aurez compris, je ne peux que vous encourager à regarder ces 7 épisodes qui sont captivants et intelligents. Des épisodes qui vous feront peut être regarder vos écrans noirs d’un oeil différent…

Des bisous et une bonne journée !

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