(à noter que comme tous les articles qui concernent une première ou une unique saison, celui ci est spoilerfree !)
The Detour – Saison 1
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Nate devait joindre l’utile à l’agréable en emmenant avec lui sa femme et ses deux enfants pour un congrès professionnel en Floride. Mais alors que la famille s’apprête à partir pour l’aéroport, Nate décide pour d’étranges raisons de finalement partir en voiture… La petite famille va donc se retrouver embarquée dans un road trip déjanté.
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En voiture Simone !
Je suis assez difficile en matière de comédies, mais je teste quand même toujours ce qui sort, au cas où ça me plairait. En plus, les comédies que j’aime sont souvent annulées et celle-ci était déjà renouvelée avant même de commencer ce qui était plutôt rassurant !
Et en fait j’ai vraiment aimé cette comédie ! 🙂
Elle me plait parce que j’adhère à l’humour et qu’en plus elle est résolument moderne. En temps normal les comédies où les personnages accumulent les péripéties invraisemblables, ça a tendance à m’agacer, mais ici c’est amené d’une façon qui fait passer cela sans problème. Nate est clairement poissard mais ça ne le rend pas lourdingue.
C’est d’ailleurs ça qui contribue à faire aimer la série, les personnages principaux sont chouettes. Nate (Jason Jones) est le bon gars imparfait et loin d’être lisse. Pareil pour Robin, sa femme, qui est à la fois la mère de famille modèle et en même temps pleine de défauts totalement politiquement incorrects ! D’ailleurs ça fait plaisir de retrouver Nathalie Zea dans ce rôle (Dirty Sexy Money, The Following…) parce que j’avais bien aimé le peu que nous avait laissé entrevoir le pilot avorté de The Rebels de son potentiel comique. Et puis il y a les jumeaux de 11 ans, Jared et Delilah, qui eux aussi sont franchement originaux dans leur genre alors qu’en temps normal j’ai du mal avec les personnages d’enfants. Jared notamment m’aura vraiment fait marrer pendant toute la saison.
La forme aussi contribue à la réussite de la série, parce qu’elle est extrêmement dynamique. Evidemment, le concept de road trip aide fortement mais aussi parce qu’on a pas mal de flashbacks et de flashforwards qui donnent une impulsion au récit. Ca change des sitcoms qui non seulement sont tournées en studio mais en plus gardent cette atmosphère figée où la notion du temps qui passent est assez floue. Là on nous propose même un certain suspens maintenant jusqu’au bout et qui pousse aussi à enchaîner les épisodes les uns derrière les autres sans risque d’overdose. D’ailleurs, le récit étant très encadré dans une storyline particulière, j’avais un peu peur qu’il ait été prématuré de la renouveler si vite. Parce que souvent on se retrouve avec des séries imaginées pour une seule saison et qui une fois qu’elles doivent rebondir, se cassent lamentablement la gueule. Et la bonne nouvelle, c’est que le final se termine par un dernier rebondissement qui nous entraînera dans une nouvelle histoire pour la saison 2 ! Par contre, je me demande si le principe de road trip pourra être conservé ou pas.
Ce qui m’a également beaucoup plu dans The Detour, ce sont les thèmes abordés et le ton général de la série. C’est moderne et un peu cru. Je vous laisserai découvrir tout cela, mais par exemple j’ai adoré la façon dont le couple explique la sexualité à ses enfants. Souvent dans ce cas là dans les fictions américaines, on a soit le mensonge gêné soit une explication pudique. Ici on est très loin de ça et même si je m’imagine difficilement en faire de même un jour, je trouve que c’est bien plus en phase avec l’époque. D’ailleurs beaucoup de ressorts comiques de la série reposent sur le fait que les enfants sont des pré-ados d’aujourd’hui, bien moins innocents que ce que l’on pourrait croire !
La série évoque aussi, en critiquant au passage, pas mal de travers de la société américaine, avec ses lois désuètes, sa société de consommation et son rapport à la religion. Ca n’est pas la critique du siècle, mais il fallait quand même oser caser ça là. D’ailleurs c’est bien tout ce qui me plait dans The Detour, cette capacité à dépoussiérer un genre passablement englué, tout en donnant l’impression de ne pas changer grand chose.
La saison 1 est composée de 10 épisodes et se regardent à une vitesse déconcertante, je ne peux donc que vous conseiller de profiter de cette période d’accalmie pour la découvrir !
Des bisous et une bonne journée !
Il faut que je regarde cela!