La Colère des Dieux – American Gods (1)

Article garanti sans spoilers

Shadow Moon sort de prison quelques jours plus tôt que prévu, mais ça n’est pas de gaieté de coeur. Laura, sa femme qu’il avait tant hâte de retrouver, vient de mourir dans un accident. Alors qu’il se rend à ses obsèques, il fait la connaissance de Mr Wednesday, un vieil original qui lui propose du boulot : lui servir de chauffeur à travers les Etats-Unis.

Origine : 🇺🇸 Starz – 2017 > …
Statut : Saison 2 diffusée
Renouvelée pour une Saison 3

Sur le blog : 
Saison 1 classée 8ème/90 au classement 2016/2017
Saison 2 – Bilan

Citée notamment dans : 
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Mythologie vs Modernité

N’ayant pas lu le roman de Neil Gorman, je ne savais rien de ce American Gods si ce n’est que la série était diffusée sur Starz et dirigée par Bryan Fuller à qui l’on doit notamment Hannibal. J’étais à peu près sûre de m’engager dans quelque chose d’original et d’esthétique ! … et de bizarre !

Franchement, le pilot est très particulier. On met un pied dans l’univers d’American Gods avec une scène particulièrement violente de vikings qui semblerait ne pas avoir de lien avec l’histoire. Et d’ailleurs toute la saison est ponctuée (souvent en début d’épisodes) de ces pastilles mythologiques dont l’esthétisme est toujours propre à l’univers présenté.

Pour apprécier la série – et de ce que j’ai compris il en va de même pour le livre – il faut accepter de ne pas comprendre. Comme Shadow Moon, on ne comprend pas qui sont ces personnages étranges qui se prennent pour des dieux et qui font planer une forte menace sur nos têtes. Comme lui on se laisse porter dans cette aventure. Mais alors que dans certaines séries, ce manque d’informations peut vite devenir insupportable, j’ai ici adoré me laisser porter.

Il faut dire que j’étais déjà fan de cette ambiance si particulière dans Hannibal et que j’ai retrouvé ce soin à l’esthétisme visuel avec un plaisir certain. Si on rajoute à cela une bande originale géniale et des effets sonores qu’on retrouvait déjà dans Hannibal, on se retrouve avec une série bijoux.

Evidemment le risque c’est de se contempler le nombril et de ne pas avancer dans l’histoire et on peut légitimement se poser la question à certains moments de la saison. Même si en fin de compte rien n’est laissé au hasard et les scènes qui semblent ne servir à rien finissent par révéler leur intérêt plus tard.

En attendant donc de comprendre le pourquoi du comment, il ne nous reste que les personnages. Et il est d’ailleurs amusant de constater qu’on nous fait voyager avec certains et qu’on les apprécie différemment au cours du périple. Au départ, c’est à Shadow qu’on s’attache. Forcément, c’est le seul à être à peu près normal. Et puis il est forcément touchant avec tout ce qui lui tombe sur le coin du nez. En parallèle, Wednesday est un personnage intrigant, tantôt génial, tantôt agaçant. Et puis petit à petit mon amour s’est vraiment porté pour Mad Sweeney. Décidément Pablo Schreiber sait se dégoter les rôles qui marquent et leprechaun en fait partie ! Il est poissard, égoïste et méchant, mais plus on le fréquente plus on l’aime !

Pour apprécier l’histoire, il faut également avoir une certaine culture religieuse et mythologique. En effet, il y a beaucoup de petits clins d’oeil, d’indices sur la véritable identité des personnages et chaque plan semble fourmilier de références plus ou moins subtiles. On croise ainsi une galerie de personnages truculents à fortes personnalités qu’on ne peut qu’espérer revoir ensuite.

En fin de compte, le seul vrai reproche que je pourrai faire à la série c’est que la saison est trop courte. Pas uniquement parce que j’ai pris beaucoup de plaisir à bingewatcher la saison entière, mais surtout pour la trame de l’histoire. Finalement, ces 8 premiers épisodes mettent les choses en place pour arriver au final et nous donner les cartes en main pour démarrer l’histoire.  Sans spoiler, on assiste aux prémices de la lutte entre les anciens dieux et les nouvelles idoles. Et forcément on a envie d’en voir plus ! Heureusement que la série est renouvelée parce que sinon ce serait le comble de la frustration.

Ah et comme pour Hannibal, je déteste le générique… Je ne comprends pas qu’ils puissent faire une série si esthétique et un truc aussi moche pour le générique…

Des bisous et une bonne journée !