
Article garanti sans spoilers
Bonjour à tous ! En ce lundi, j’ai envie de vous présenter une autre série Netflix que j’ai dévorée récemment. Après la française Plan Cœur et l’australienne Tidelands, c’est donc au tour de l’allemande Parfum !
Le corps mutilé de Kat, une chanteuse qui a beaucoup de succès auprès de la gente masculine, est retrouvé à son domicile par son voisin et ami d’enfance Roman. Alors que la profileuse Nadja Simon va mener l’enquête sur ce meurtre, Roman va réunir le groupe d’amis qu’ils avaient avec Kat lorsqu’à l’adolescence ils étaient tous élèves dans un pensionnat de la région. Des ados qui exploraient les limites de leur passage à l’âge adulte et qui commencèrent à se passionner pour le roman de Patrick Süskind, Le Parfum.
Lorsque je suis tombée sur l’annonce de l’arrivée imminente de cette série sur Netflix, j’ai bondi de joie parce qu’il faut savoir que le roman de Süskind est une des lectures qui a le plus marqué mon adolescence et est resté un de mes romans préférés.

Du coup, en découvrant la série, j’avoue qu’au départ j’ai été un peu déçue de découvrir qu’il ne s’agissait pas du tout d’une adaptation, mais plutôt d’une référence. Les personnages se basent tous sur le roman – et sur son adaptation en film – à un moment ou à un autre. Mais pas de Jean-Baptiste Grenouille à l’horizon, même s’il est très souvent cité. Néanmoins, je pense que la série est tout à fait compréhensible si l’on n’a jamais lu le livre ou vu le film ou même entendu parler de cette histoire !
Parfum est donc un hommage rendu à Süskind et son chef d’œuvre. J’ai d’ailleurs adoré retrouver des morceaux de la personnalité de Grenouille dans à peu près tous les personnages. Mais au final, ça ne rend la série que plus intéressante puisqu’on est face à un thriller et qu’on veut savoir qui est le meurtrier…

Et l’on assiste donc à une bonne mini série thriller dont l’univers oscille entre un polar nordique au présent et des flashbacks ensoleillés d’une adolescence pas si innocente.
Ce qui marque particulièrement cette série, c’est la violence des personnages et tout particulièrement envers les femmes. Il faut dire qu’on nous dresse un tableau peu reluisant de la nature humaine. Entre perversions, viols, violence, prostitution, jalousie, envie, adultère, je crois que les pêchés capitaux sont bien représentés dans cette série… Le patron de bordel étant presque le mec le plus sain de toute l’histoire… Clairement à ne pas regarder avec un public trop jeune !

Bien sûr les effluves olfactives sont partout dans la série. Que ce soit cette voix off qui nous parle du procédé de distillation ou de l’importance de l’odeur, que ce soit la découverte du roman par des adolescents un peu trop curieux ou l’exploration du pouvoir de l’odeur par une enquêtrice en pleine crise personnelle… les odeurs et leurs pouvoirs sont au cœur d’une histoire qu’on ne peut qu’avoir envie d’approfondir.
J’ai néanmoins été un peu sur ma faim au moment du dénouement. Tout est résolu, pas de doutes là dessus. Mais tout ayant été alambiqué – jeu de mot de parfumeur – la dernière course poursuite nous mène à un trop plein d’informations au moment de la conclusion. Il faudrait presque se poser une fois l’épisode terminé pour tout démêler.
Mais j’aime quand même bien la toute fin parce qu’elle concerne encore une fois le pouvoir de l’odeur… et si la série est présentée comme une mini série, une image pourrait laisser entendre qu’elle aurait une suite. La porte n’est en tous cas pas fermée et si la série ne revient pas, l’imagination du spectateur pourra faire le reste.

Parfum est donc un thriller original et entêtant dont on enchaîne compulsivement les 6 épisodes même s’il n’est pas toujours facile de voir ce que la nature humaine a de pire.
En tous cas je trouve très intéressante l’idée de s’inspirer d’une œuvre sans tomber dans la facilité d’une adaptation ou d’une transposition de nos jours. Et puis après Dark – et ce que j’ai vu du pilot de Dogs of Berlin – ça fait quand même bien de constater que les séries allemandes ont fait du chemin depuis Derrick !

Mais je reconnais quand même que la plus grosse qualité de cette série, c’est de m’avoir follement donner envie de relire Le Parfum de Patrick Süskind !
Ah ben tiens, heureusement que je tombe sur ton billet… Contrairement à toi, je n’ai jamais vraiment été fan du livre de Süskind (un peu malaisant sur les bords, toussa toussa) et je pensais que la série n’en était qu’une adaptation lambda, un brin modernisée sur le fond. Du coup, je me la note dans un coin, on va réserver ça dans l »éventualité d’une période de vaches maigres pour 2019.
Mouais moi quand je pars sur cette éventualité là ça veut dire « jamais » ! lol Et sinon la série est peut être encore plus malaisante que le livre, mais c’est quand même bon ! lol
Bonsoir !
J’ai lu plusieurs critiques concernant cette série mais la tienne est celle qui m’a assurément donné le plus envie de m’y mettre !!
Merci pour cet article !
Belle soirée !
Oh ben j’espère que du coup ça te plaira !!! 😀