Pretty Big Liars – Big Little Lies

Article garanti sans spoilers

Bonjour à tous ! Ma semaine dernière avait été vraiment prolifique en rattrapages de séries, puisqu’après avoir vu et adoré Killing Eve, j’ai poursuivi avec Big Little Lies dont je n’avais vu que le premier épisode au moment de sa sortie en début 2017. 2 ans après, il était temps de rattraper cette série dont je n’avais lu que du bien !

Jane Chapman, mère célibataire d’un petit garçon, s’installe dans une petite ville huppée de Californie et se lie rapidement d’amitié avec la discrète Celeste et l’exubérante Madeline. Et elle va bien avoir besoin de ces deux soutiens car l’adaptation ne se fait pas aisément et les autres parents d’élèves commencent à la regarder de travers…
En parallèle, on comprend à l’aide de flashforwards d’interrogatoires, qu’un meurtre a été commis. Qui est la victime ? Qui est l’assassin ?

La première chose qui saute aux yeux quand on démarre Big Little Lies – ou tout simplement qu’on s’y intéresse – c’est son casting 5 étoiles : Nicole Kidman, Reese Whitherspoon, Shaileene Woodley, Alexander Skarsgard, Adam Scott, Zoe Kravitz, James Tupper, Iain Armitage, Santiago Cabrera… Et j’ai déjà hâte de décrouvrir Merryl Streep dans la saison 2 !
Et tout ce beau monde contribue amplement à cette vue d’ensemble d’un très grand sens de l’esthétique. Les images sont toujours sublimes (merci Jean-Marc Vallée) et la bande son est un personnage à part entière de l’histoire.
D’ailleurs vu la pluie de prix notamment aux Golden Globes et Emmy’s pour la série et pour Nicole Kidman et Alexander Skarsgard, on ne s’y trompe pas. Il faut dire qu’en pleine polémique Weinstein, la série tombait à pic pour mettre en avant les violences quotidiennes faites aux femmes.

L’histoire aussi est vraiment intéressante. Ou d’ailleurs plus que l’histoire en elle-même, ce sont les thèmes abordés qui le sont. On pourrait d’abord avoir l’impression d’un Desperate Housewives de luxe, ou chacune des femmes mise en avant à des problèmes « ménagers », les enfants, les commérages, les rivalités, les ex maris et autres amants… Mais dans le huis clos de cette communauté de gens aisés sommeillent des problèmes bien plus profonds.

Et heureusement que ces thèmes sont mis en avant parce qu’il faut bien avouer qu’au final ça n’est plus le suspens qui nous fait enchaîner les épisodes. Evidemment qu’on veut savoir qui est mort et qui l’a tué(e) mais comme on ne le saura que dans le dernier quart d’heure du dernier épisode, forcément il faut se raccrocher à autre chose et faire primer cette sorte de solidarité féminine qui fait tout le cachet de la série.

Parce que oui, Big Little Lies n’est pas Broadchurch… Il m’a manqué ces révélations intermédiaires qui donnent une folle envie de se jeter sur l’épisode suivant. Et au final, la grande révélation n’est pas vraiment surprenante et est tout simplement la suite logique qu’on voit se dessiner au fil des épisodes. Ca m’a un peu frustrée, mais comme je vous ai dit, je m’étais rapidement désintéressée de cet aspect là de la série pour privilégier ces personnages féminins forts mais aussi terriblement communs. Et c’est peut être pour cela que la série plait, parce qu’au final ce que vivent ces femmes est malheureusement bien trop courant.

Et c’est là qu’on se rend compte que ce n’est pas l’aspect thriller qui est intéressant dans Big Little Lies. Car maintenant qu’on a le fin mot de l’histoire, on pourrait trouver totalement inintéressant et risqué de se lancer dans une seconde saison. D’autant que la série est adaptée d’un roman qui – si je ne dis pas de bêtises – n’a pas de suite. Mais voilà, je trouve justement que les conséquences de ce drame risquent d’être bien plus intéressantes pour la série que ne l’a été cette première saison. Et comme les scénaristes ont été obligés d’étaler un roman assez court sur 7 épisodes, ils vont pouvoir maintenant être libérés de ce carcan et en faire quelque chose de tout aussi beau et profond mais peut être plus dense au niveau du contenu.

Si on ne sait pas vraiment quand la saison 2 sera diffusée sur HBO – pas avant juin à priori – on sait qu’elle est tournée et que nous n’allons avoir à trop attendre. Je vous conseille vraiment de la rattraper d’ici là car c’est un drama aux thèmes forts et l’esthétique parfaite.

Bonne journée !