Crazy on Ice – Spinning out

Article garanti sans spoilers

Bonjour à tous ! Voilà un article que je ne m’attendais pas du tout à écrire aussi vite.
D’abord parce que parmi les nouveautés Netflix, j’attendais avec impatience l’arrivée de The Witcher et je ne l’ai toujours pas regardée… Je voulais jeter un œil à Spinning Out parce que si c’est une série qui n’a pas fait beaucoup de bruit, j’ai toujours bien aimé l’univers du patinage artistique. Si ce n’est qu’une fois que j’ai eu le nez dedans je n’ai plus pu m’arrêter d’enchaîner les épisodes ! 😛

Kat Baker est patineuse artistique, mais à la suite d’une mauvaise chute un an plus tôt, elle fait un blocage. A 21 ans, ses rêves de médailles sont évanouis et même son espoir de pouvoir devenir coach semble compromis. Ses relations compliquées avec sa mère qui mise tout sur sa petite sœur Serena, elle aussi patineuse, la pousse à quitter le foyer familial. Et c’est alors qu’elle croit que tout est foutu qu’elle est contactée par Justin Davis, un fils à papa fêtard mais patineur talentueux en couple dont la partenaire vient de grièvement se blesser. Kat va devoir accepter ou non de saisir cette seconde chance tout en luttant contre ses démons qui la poussent à toujours tout gâcher.

Origine : 🇺🇸 Netflix – 2020
Série annulée au bout d’une saison

Quand j’ai commencé le premier épisode, j’ai eu une impression pas vraiment agréable de téléfilm des années 90 (c’est ma référence concernant les téléfilms du début d’après midi sur M6 parce que c’est l’époque où je les regardais… lol). Dés le départ on a les deux frangines patineuses qui se jalousent, la mère dont la carrière a été foutue en l’air par l’arrivée de son aînée, la meilleure amie rigolote, le nouveau coach canon, la coach russe et les deux beaux gosses qui font les yeux doux à l’héroïne… On s’imagine donc rapidement avoir toutes les clés et être en mesure de raconter l’histoire et surtout son happy ending après moults rebondissements manquants d’originalité et de saveur…

Sauf bien sûr que rien n’est allé dans le sens que j’avais imaginé sinon je n’aurai pas avalé les 10 épisodes en 3 jours… 😬

Parce qu’en réalité si l’on peut croire que le patinage et les difficultés de cette discipline sportive très difficile, sont le sujet principal de la série, ça n’est en réalité que le contexte. On peut estimer que le vrai sujet ici est plutôt la maladie puisque Kat et sa mère sont toutes les deux bipolaires. Et on va les suivre au fil des épisodes et des phases dans lesquelles elles se trouvent, leur façon de gérer la maladie, de la cacher aussi et les réactions des proches vis-à-vis de cette situation.

Bien évidemment le tout est enrobé de beaucoup de drama, mais absolument pas sirupeux ! D’ailleurs je me suis surprise à plusieurs reprises à regretter qu’on ne soit pas dans un téléfilm de M6 parce qu’on s’attache aux personnages et qu’on voudrait que Kat soit heureuse et qu’elle gagne toutes les médailles. La réalité est bien moins rose et les personnages qui apparaissent trop gentils sont souvent les pires ordures…

Ce que j’ai beaucoup aimé également dans cette série, ce sont les personnages secondaires. Que ce soit Jenn la copine rigolote aux punchlines savoureuses mais qui a son lot de revers, Dasha la coach russe qui n’est pas du tout mais alors du tout dans le cliché ou même Mitch le nouveau coach de Serena et Marcus le responsable de Kat au bar où elle travaille. Généralement ce genre de personnages sont survolés, sont là pour servir à un moment donné une storyline concernant le personnage principal. Mais dans Spinning out ils ont leurs propres arcs scénaristiques, des histoires parallèles approfondies et intéressantes qui vont s’entrecroiser avec celles de Kat et Justin.

Et d’ailleurs tant qu’on y est, si saison 2 il y a, j’aimerais bien qu’on approfondisse le personnage de Gabriel interprété par Johnny Weir, patineur professionnel de la génération de Brian Joubert, qui a eu une belle carrière médaillée et qui maintenant est commentateur et activiste pour la cause LGBT. Gabriel est vraiment drôle à chaque fois qu’on le croise et franchement ça vaudrait la peine de creuser ! 😉

Pour ce qui est du casting, Kat est interprétée par Kaya Scodelario vue dans Skins UK, the Maze Runner ou encore le dernier volet de la saga Pirate des Caraïbes. Personnellement je ne la connaissais pas mais je l’ai bien aimée et j’ai lu qu’elle avait remplacé Emma Roberts qui devait ternir le rôle de Kat. Et franchement c’est tant mieux parce que j’ai préféré ne pas avoir d’à priori sur l’héroïne !

D’ailleurs, mise à part January Jones (Mad Men, The Politician, X Men…) c’était plutôt agréable de ne pas connaître les acteurs. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais des fois je trouve un peu fatiguant de voir encore et toujours les mêmes têtes partout !

Spinning out est donc un bon drama qui prouve qu’on peut proposer une histoire originale et passionnante dans un univers un peu suranné. Je vous la recommande !

Bonne journée !

Malheureusement Netflix n’a pas renouvelé la série et elle s’achève à l’issu de cette unique saison. Néanmoins, je trouve quand même que certaines storylines sont bouclées et que finalement ça n’est pas trop frustrant et peut encore valoir le coup à regarder ! 😉