Article garanti sans spoilers
Bonjour à tous ! Tout d’abord je suis vraiment navrée de n’avoir encore rien publié cette semaine. J’ai souffert d’une flémingite aigüe en ce début de semaine, mais je ne peux que me rattraper maintenant ! 🙂 Ce qui est d’autant plus bizarre c’est que la semaine dernière lorsque j’ai terminé cette série, j’étais super frustrée que mon planning soit bouclé et que je ne puisse pas vous en parler immédiatement ! Mais bon ça n’est pas comme si c’était une série dont personne n’avait entendu parler… 😉
Suite au décès de sa mère, la jeune Beth Harmon est envoyée dans un orphelinat. Suite à une punition, elle découvre auprès du gardien, le jeu des échecs pour lequel elle semble naturellement douée. Un jeu qui devient vite une obsession et pour lequel elle ambitionne de devenir la meilleure joueuse au monde.
Origine : 🇺🇸 Netflix – 2020
Mini série en 7 épisodes
Voilà une mini série qui ne me tentait absolument pas au moment où je la découvrais pour les besoins de mon Pluie de Pilots. Il faut dire qu’une série sur les échecs – auxquels je n’ai jamais rien compris – avec Anya Taylor-Joy – que je n’ai pas du tout aimée dans la saison de Peaky Blinders – qui se déroule en pleine Guerre Froide, ça ne me faisait pas spécialement trépigner d’impatience.

Et puis peu de temps après sa mise en ligne, j’ai commencé à voir fleurir de partout des commentaires dithyrambiques à son sujet. Ce qui m’a d’ailleurs le plus étonnée, c’est l’éclectisme des personnes qui trouvaient la série géniale. Le premier commentaire que j’ai lu était celui de Bernard Werber. Certes j’adule le romancier, mais il a quand même un univers bien perché et il est fan d’échecs donc ça n’était pas spécialement encourageant. Et puis j’ai vu fleurir sur mon feed Facebook de plus en plus de commentaires sur la série, venant de personnes qui ne sont pas spécialement séries addicts comme moi. Des gens IRL m’en ont parlé aussi – alors qu’à l’exception de certains proches, bizarrement les séries ne sont pas un sujet de conversation que j’ai très souvent. Et puis ils se sont mis à en parler à la télé, pour dire que la série était un carton, pour faire des reportages où des joueurs professionnels encensaient la qualité de la série, jusqu’à annoncer que les ventes des échiquiers explosaient à l’approche des fêtes.

Il me restait donc deux possibilités : regarder pour comprendre comment une mini série sur un sujet assez pointu pouvait fédérer autant de monde… ou faire ma tête de lard et justement parce que la série devenait trop mainstream, ne pas la regarder… 😬
J’ai quand même jeté un œil au premier épisode pour les besoins de mon dernier Bilan de Nouveautés et ai dû me rendre à l’évidence, l’histoire est totalement addictive.
Parce que la qualité de la série, ne vient clairement pas des échecs. Evidemment, c’est un plus parce que c’est un univers très fermé, très élitiste, très masculin et forcément la petite orpheline qui n’a pas les codes sociaux du jeu, mais qui en maîtrise parfaitement l’art, c’est accrocheur. Après une Beth Harmon, avec la même qualité de jeu, d’écriture et de réalisation, aurait pu être toute aussi fascinante si elle s’était lancée dans le Monopoly ou la Bonne Paie !

Je ne saurai dire ce qui est le plus réussi dans The Queen’s Gambit entre l’écriture, la réalisation ou l’interprétation.
J’ai beaucoup apprécié la construction de la mini série. Sans que ça ne soit grossièrement marqué, chaque épisode marque une période ou une étape de la vie de Beth. Les épisodes se déroulent d’eux-mêmes avec une aisance assez dingue qui fait qu’on ne voit pas du tout passer le temps. On a beau être formatés par des épisodes de 42 minutes, ceux qui font plus d’une heure – oui parce que les épisodes font entre 45min et 1h, là encore pas de formatage inutile – ne semblent jamais trop longs. Et ils ont beau ne pas se terminer sur des cliff de la mort, on ne peut s’empêcher d’enchaîner sur le suivant. D’ailleurs de façon assez douloureuse parce qu’on sait d’avance que c’est une série qu’on va regarder beaucoup trop vite.

La réalisation aussi est parfaite. L’image est sublime, que ça soit dans la reconstitution esthétique – et musicale – des deux décennies décrites par la série, ou pour les parties d’échecs. Parce que oui, on a beaucoup beaucoup de parties d’échecs dans cette mini série. Et bien figurez vous, que si je n’ai toujours pas compris les règles, j’ai adoré suivre chaque compétition à laquelle participe Beth. Et je trouve génial que chacune d’entre elle soit filmée différemment. Il n’y a jamais de sensation de répétition. Je suis capable mentalement de récréer l’ambiance de chacune des parties présentées dans les épisodes.

Et puis bien sûr, le personnage de Beth Harmon est juste parfait. Revêche mais attachante. On voit bien l’évolution de son caractère aussi bien au niveau de sa vie privée que de son rapport aux échecs, tout au long de l’histoire. Et puis bien évidemment, Anya Taylor-Joy (mais aussi Isla Johnston qui interprète la jeune Beth) est incroyable. Dans Peaky Blinders je n’avais vraiment vu que son visage aux proportions étranges où l’on ne voyait que les yeux… Je sais c’est bête, mais ça m’avait marquée. Ici elle est juste d’un magnétisme dingue. Et franchement, elle aurait pu proposer un jeu linéaire, tout en faux mystère et moue de concentration, comme on en voit très souvent chez certaines actrices.

Anya Taylor-Joy, elle, propose une Beth toute en subtilité. En fait elle lui donne l’humanité, les fêlures et les joies simples, qui l’éloignent de la joueuse d’échecs quasi robotique qu’on aurait pu attendre. Beth est certes une machine dans son domaine, elle n’en reste pas moins une ado un peu ingrate, une jeune femme en proie au coup de foudre, une addict biberonnée aux médocs et à l’alcool, une fashionista… On ne peut qu’aimer Beth Harmon ! Notons aussi qu’elle est crédible et fait évoluer son jeu tout au long des âges de Beth.

Bien sûr, elle n’est pas le seule personnage de l’histoire, bien que le fait que la série la suive sur à peu près une quinzaine d’années, fait que certains personnages ne sont pas toujours présents. On notera quand même la présence au casting de Thomas Brodie Sangster (Love Actually, The Maze Runner, Game of Thrones) pour lequel j’ai quand même mis du temps à me détacher de Jojen et à le prendre au sérieux parce qu’il a vraiment une tête de poupon ou encore Harry Melling (Harry Potter).

Très grande qualité aussi pour l’écriture du personnage d’Alma. Dont je ne veux pas trop en dire, mais qui a su tout aussi bien me surprendre, m’agacer et m’émouvoir au plus haut point.

En fait, je crois que ce que j’ai préféré dans cette série et ce qui en fait certainement inconsciemment son succès, c’est la qualité du drama. Je ne veux rien spoiler et c’est compliqué d’expliquer mon point de vue sans trop en dire. Mais en fait on se rend compte qu’on est vraiment conditionnés par les fictions qu’on ingurgite constamment. On a tellement de dramas énormes et exagérés, qu’on est fascinés par de la subtilité et de la bienveillance. On a face à soi une série avec une héroïne dans un univers masculin qui en plus souffre d’addictions… on imagine déjà la descente aux Enfers. Oui Beth ne va pas avoir une vie toute rose tout le temps, loin de là ! Mais on ne tombe pas dans les clichés, que ce soit dans le sombre ou dans la romance. Et si Beth évolue dans un monde où elle est quasiment la seule femme – même la seule jeune fille – on en fait pas des tonnes sur le machisme. On ne cherche pas non plus à nous tirer des larmes systématiquement – même si j’ai été très émue dans le dernier épisode.
D’ailleurs, qu’est ce que j’ai aimé la fin !!! Parce que lorsqu’on arrive au dernier épisode, on se demande quand même comment ils vont conclure. On se dit qu’on aurait bien aimé que ça ne soit pas une mini série et pouvoir retrouver Beth dans une seconde saison. Et que c’est forcément très casse gueule de devoir conclure de façon satisfaisante… Et bien oui la fin est tout ce qu’il y a de plus satisfaisante ! (même si je n’aurai pas été contre une suite ! lol)
C’est d’ailleurs amusant parce qu’on a l’impression de suivre une série biographique, que Beth Harmon a réellement existé, alors qu’il s’agit d’une fiction adapté d’un roman de Walter Tevis.

En tous cas, j’aurais aimé me démarquer de la foule, vous dire que c’est sympa sans plus et que je ne comprends pas un tel engouement. Ou que oui c’est addictif, mais parce que tout est tellement marketé que c’est vraiment fait pour plaire au plus grand nombre et que quand on a un minimum d’exigences sériesques – la meuf qui a présenté Filthy Rich dans son article précédent… mdr – on peut prétendre à mieux. Non The Queen’s Gambit est un succès parce que c’est une série particulièrement réussie qui mérite qu’on en parle autant et avec une actrice qui mérite tous les prix qu’elle gagnera certainement ! 😉 Alors si ça n’est pas déjà fait – parce que mine de rien elle est déjà en ligne depuis le 23 octobre – prenez vraiment le temps de la regarder, ça en vaut la peine ! 🙂
Bonne journée à tous !

Moi aussi, je n’avais pas envie de voir cette série et pourtant j’aime beaucoup Anya Taylor-Joy (sauf dans Peaky Blinders, preuve qu’elle joue bien :)) mais devant les avis dithyrambiques, je l’ai regardée avec ma fille pendant les vacances et on a adoré ! Tant adoré d’ailleurs qu’il va falloir que la saison 3 de Pose soit vraiment à la hauteur pour le top de mon prochain bilan. Tout est magnifique dans cette série, c’est merveilleusement joué, les décors et costumes sont beaux et l’histoire est très prenante. Et tu as raison de dire que Thomas Brodie Sangster fait très jeune, j’ai eu constamment l’impression d’un ado de 14 ans à qui on aurait collé une fausse moustache ! 😀 Bref, c’est presque dommage que ce soit une minisérie car j’aurais bien continué encore un peu avec Beth mais la fin est parfaite comme elle est.
Elle est première aussi chez moi pour le moment ! 😉
On a beaucoup aimé cette série qu’on a dévoré en moins de 48h (ce qui ne nous arrive qu’une fois par décennies !). Un très happy end très conventionnel, mais on s’en contente aisément 🙂
ah non mais je m’attendais tellement à une fin dramatique en mode overdose ou suicide que ça m’a fait du bien que ça soit un happy ending ! lol
j’ai beaucoup aimé cette série, même si j’en doutais au début ! je ne connaissais pas l’actrice avant et j’ai été impressionné par son talent ! par contre, j’ai eu du mal à m’adapter au rôle de Harry Melling, étrange de le voir sans baguette magique ! et quand je vois Thomas Brodie Sangster, je pense toujours à sa façon de jouer de la batterie pour déclarer son amour dans Love Actually hhi !
Une excellente mini-série ! Même si une saison 2 aurait pu être sympa, je préfère qu’ils restent sur celle-ci qui se suffit amplement à elle-même.
Il y a quelques petits défauts mais je reste surtout dépitée par comment ils ont utilisés le personnage de Jolene… J’avais énormément apprécié leur relation au début lorsqu’elles étaient à l’orphelinat. Et après, plus aucunes nouvelles pendant des années. Ca peut arriver, je comprends totalement ! Mais qu’ils réutilisent Jolene en tant que “Magical N****” (c’est un terme que j’ai vu passer sur des sites en Anglais) m’est un peu restée en travers de la gorge. Encore une fois, un personnage Noir était basé sur des stéréotypes… Mais c’est vraiment LE gros défaut de la série pour moi !
bon cette série ne me tentait pas car déjà j’y connais rien aux échecs et en plus je suis pas fan de l’actrice, mais entre tout ce que j’ai lu partout et ton article, il va falloir que je m’y mette! mais c’est vrai que je prends du retard déjà sur les miennes
oh tu verras elle va être très vite vue celle ci ! 🙂
alors du coup je viens de relire ton article déjà lu^^ et comme d’hab tu sais trouver les mots. J’ai vraiment adoré cette série, j’ai accroché direct, l’actrice qui me derangeait un peu de base m’a fait oublier mes doutes et la série mérite vraiment tout ce qui se dit.
L’envie d’avancer à chaque épisode et en meme temps de se dire qu’elle est pas longue et qu’après y’aura pas de suite..!!
j’ai adoré aussi les personnages secondaires, l’ambiance, enfin tout quoi!!
Bon je me mettrai quand meme pas aux échecs ^^ mais c’etait vraiment top à regarder tout ça 🙂
Je suis contente d’arriver à traduire tes impressions, d’autant que ça veut dire qu’on a les mêmes ! et j’en profite du coup pour te souhaiter une belle année 2021, pleine de tout ce qui t’aura manqué en 2020 ! Bises
Oh bah oui dis donc meilleurs voeux à toi aussi ma belle 🙂 Plein de séries et d’amour 🙂 Moi ca devrait enfin aller, alors j’ai hate Bisous!
c’est marrant, j’ai eu exactement les mêmes réticences que toi concernant cette série !
mais bon j’ai fini par regarder parce qu’en ce moment Netflix c’est bof, y a pas grand chose à se mettre sous la dents pour ce qui est des nouveautés, et on attend impatiemment les suites de nos séries fétiches retardées par cette saleté de covid…
alors je me suis dit « bon allez, je tente » et finalement je trouve cette série… attachante, dans le sens où on se laisse embarquer dans l’histoire.
Bon pour moi ce n’est pas la série du siècle mais c’est vrai qu’elle est très bien faite, et se montre plutôt divertissante au final… ^^