Série sexuellement addictive – Sex Education

Coucou à tous ! Si vous êtes passés sur le blog hier, vous avez compris que je m’apprêtais à vous parler de la dernière comédie signée Netflix : Sex Education. Je l’ai commencée un peu par hasard la semaine dernière, en me disant que je ne regarderai que le premier épisode histoire d’alimenter mon prochain Bilan des Nouveautés… et j’ai donc dévoré goulument les 8 épisodes ! 😛

Article garanti sans spoilers

Otis et Eric sont deux lycéens meilleurs amis depuis l’enfance et tous deux envisagent très différemment leur nouvelle année scolaire. Le premier est plutôt du genre discret et totalement inexpérimenté sur les plans sentimentaux et sexuels. Le second assume parfaitement son homosexualité, mais aimerait bien être plus populaire. Leur quotidien va être chamboulé lorsque leur chemin croise celui de Maeve, une camarade à la réputation sulfureuse qui propose à Otis – dont la mère est sexologue – de monter un business de conseils en sexologie.

Quand j’ai commencé Sex Education, le moins qu’on puisse dire c’est que j’y allais à reculons. Une série humoristique sur la sexualité des adolescents, j’avais un peu peur que ça soit bien lourdingue voir même vulgaire. Mais il n’y avait pas beaucoup d’épisodes… enfin je croyais que c’étaient des épisodes courts alors qu’ils sont en moyenne de 50 minutes et quand j’ai attaqué le pilot, ça m’a plutôt refroidie également…
Et quand en plus tu commences avec une présentation des personnages qui se base sur les problèmes d’éjaculation d’Adam, la brute épaisse du lycée, fils du proviseur et qui a un sexe hors normes… ben ça t’encourage pas vraiment à vouloir aller plus loin…

Mais alors qu’on pense se retrouver dans une version série d’American Pie à l’humour gras, on réalise que Sex Education réussit le tour de force de doser parfaitement son sujet. Est-ce que c’est parce qu’il s’agit d’une série anglaise ? En tous cas on est bien loin de la vulgarité qu’on aurait pu craindre tout en nous proposant des sujets et des images plus qu’explicites.
C’est d’ailleurs assez difficile à expliquer, mais j’ai trouvé que la façon d’aborder la sexualité des adolescents était crédible. Certes, on a des moments trash qui sont un peu too much et dont le but est principalement le ressort comique – même si je ne suis pas certaines que ça n’arrive jamais chez les ados – mais on est rarement dans le totalement outrancier et les sujets abordés sont à la fois importants et justes.

Et si la série est interdite aux moins de 16 ans, je pense qu’elle devrait être vus par les adolescents de cet âge parce que finalement elle leur en apprendra bien plus que des cours ou ce sur quoi ils pourront tomber sur le net. La façon dont Otis règle les problèmes de ses camarades est toujours intelligente, mesurée et facilement compréhensible. Et l’on aborde de façon assez large tout un tas de sujets et de pratiques sexuelles sans jamais les stigmatiser mais sans non plus tomber dans un monde de bisounours où tout le monde accepte tout le monde.

A côté du sujet de la sexualité proprement dite, on a une comédie romantique adolescente avec des passages obligés, qu’on voit venir à des kilomètres, mais qui ne m’ont pas pour autant gâché le plaisir parce qu’on est dans les codes du genre.
Les personnages sont vraiment tous attachants et j’ai aimé qu’on s’attarde souvent aussi sur les personnages secondaires.

Il faut dire que le casting est très chouette et bien sûr en premier lieu on y retrouve une Gillian Anderson à des années lumière des rôles dans lesquels je la connaissais ! Avec X-Files, The Fall ou encore Hannibal, j’avais l’image d’une femme belle, mystérieuse mais quand même vachement glaciale. Là on la découvre en mère d’un adolescent, mais surtout en sexologue libertine et elle est vraiment hilarante.

J’ai aussi eu un gros coup de cœur pour Asa Butterfiled qui a déjà une filmo impressionnante (Hugo Cabret, Miss Peregrine et les enfants particuliers, Merlin) mais que je ne connais pas. Le jeune homme a vraiment une bonne bouille et contribue vraiment à ce que la série ne tombe jamais dans le scabreux. Otis est touchant et pourra certainement aider de nombreux jeunes téléspectateurs.

Tout comme Emma Mackey ! J’ai adoré cette jeune franco britannique aux faux airs de Margot Robbie dont le personnage de Maeve est à la fois très fort et plein de la sensibilité de son âge.

Ce qui m’a à la fois plu et surprise dans cette série, c’est également toute son esthétique, visuelle et sonore, qui ne fait pas penser à une série anglaise. On ne sait pas trop où ça se passe si ce n’est que c’est très ensoleillé et que ça ne ressemble absolument pas aux décors des séries anglaises que j’ai pu regarder jusqu’à présent ! Franchement, si les rares fois où ils sont au volant on ne les voyait pas conduire à gauche et s’il n’y avait pas quelques référence à la reine, j’aurai vraiment pensé à une série américaine.

J’ai donc adoré cette série dont le thème principal peut faire craindre du potache vulgaire mais qui finalement propose une série aux personnages attachants et aux thèmes importants et abordés de façon intelligente.
Je suis donc totalement ravie qu’elle soit renouvelée pour une seconde saison et j’ai vraiment hâte de savoir ce qu’il va advenir de chacun d’entre eux !