Partis en fumée – The Leftovers (1)

(à noter que comme tous les articles qui concernent une première ou une unique saison, celui ci est spoilerfree !… )

 

The Leftovers – Saison 1

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Il y a tout juste 3 ans, 2% de la population mondiale a disparu. Ils étaient là et puis l’instant d’après, comme évaporés. Passé le traumatisme d’une disparition inexpliquée, ceux qui restent doivent apprendre à se reconstruire.

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Stop wasting your breath

Lorsque j’ai vu le trailer de la série pour la première fois, j’étais vraiment emballée ! Une ambiance dark et mystérieuse, un cast de choix, la promesse de HBO et de Damon Lindelof aux manettes (le papa de Lost)… The Leftovers était clairement la nouveauté estivale qui me faisait le plus envie !

Après avoir vu le pilot, j’étais assez troublée. On ne comprend pas grand chose, mais j’avais été totalement happée par l’ambiance.

Du coup lorsque je m’y suis remise, j’étais un peu entre deux eaux… Et cette impression a duré pendant plusieurs épisodes.

Parce qu’il faut bien le dire leur qualité ou tout du moins ce qu’il en ressort, est très inégal. Mais malgré cette impression de WTF, ce sentiment étrange de regarder quelque chose auquel on ne comprend absolument rien mais dont on on est incapable de penser du mal…

Pourtant dés le départ j’ai bien compris avec le titre de la série, qu’on n’était pas dans une série de science fiction pour nous expliquer le pourquoi du comment du « départ » de ce 2% de la population. Non on est là pour vivre le contre coup du traumatisme avec ceux qui sont restés.

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Et de la même manière qu’eux font face à un événement unique, nous on est devant une série pas comme les autres. En fait je pense qu’à un moment c’est le manque de formatage qui nous perturbe, nous series addicts, boulimique du tv show américain qui fonctionne avec des codes bien établis et auxquels on ne peut qu’être formatés. Du coup, une fiction qui sort de ce chemin tout tracé ça gêne. Mais comme ça n’est pas mauvais, bien au contraire, on ressent la gêne de l’inhabituel tout en sachant qu’on aime quand même ! Rien que ça, c’est étrange et agréable et c’est bien ce qui m’a permis de passer les premiers épisodes déstabilisants et pas passionnants pour pénétrer dans une atmosphère totalement addictive.

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Parce que si on sort des sentiers battus, on nous propose néanmoins un schéma : tous les 3 épisodes (1×03 / 1×06 / 1×09) on a le droit à un épisode « différent ». Le 3 et le 6 sont centrés sur des personnages jusqu’alors très secondaires qui viennent donner un autre éclairage à l’histoire avant d’intégrer finalement le cast principal. Le 6 était aussi passionnant dans le sens où l’on sortait de la ville où se déroule l’action et c’est toujours bizarre de se retrouver dans un autre environnement lorsqu’on a une série qui est un peu en huis clos. Enfin j’ai adoré le 9. D’habitude les flashbacks je trouve que ça fait bouche trou ou au mieux fan gift dans le sens où c’est plein de clins d’oeil qui contentent les fans mais que par définition ça ne fait pas avancer la sauce. Là j’ai trouvé ça totalement hypnotique. Parce que ces quelques heures avant le drame n’expliquent certes pas les raisons des disparitions, mais donnent un éclairage sur ceux qui restent, nous les montre « avant », nous présente aussi ceux qu’on n’a jamais eu l’occasion de croiser. Et puis cet épisode prépare aussi un final qui m’a laissée en état second pendant un bon moment après le générique de fin…

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Je vous ai beaucoup parlé de la forme jusque là parce que je n’ai presque pas envie de vous parler du fond… Parce que je ne voudrai pas spoiler évidemment, mais aussi parce que j’ai aimé avancer dans cette série sans en connaître grand chose, tout découvrir petit à petit.

On peut néanmoins considérer que la série est centrée sur la famille Garvey. Le père est shérif comme son père avant lui qui suite à un burn out a dû être interné. La mère a abandonné le foyer pour rejoindre la secte des Guilty Remnants, des gens qui ne parlent plus, fument beaucoup et refusent de reprendre une vie normale comme si rien ne s’était passé. Le fils aîné est en vadrouille et file un coup de main à un homme étrange qui se prend pour le messie. La fille est une ado qui traverse cette étape déjà pas simple en tâtonnant au milieu de tout ça et bien sûr en faisant des conneries.

Dis comme ça je suis sûre que ça ne doit pas vous donner très envie, et pourtant… 😛

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J’ai vu sur le net pas mal de personnes s’écharper à cause de cette série? Surtout parce que c’est signé Lindelof et parce que ce mec a été capable de créer une série qui certes aura été de qualité inégale, mais aura tout de même surtout réussi à marquer toute une génération. Du coup une nouvelle série de Lindelof c’est un peu comme l’attendre au tournant, voir s’il sera capable de réitérer, s’il va pondre la même chose ou pas… Disons qu’ici le seul point commun que je vois entre les deux séries c’est la tentative de survie après une catastrophe. Mais dans The Leftovers on parle surtout de survie psychologique plus que de trouver à bouffer sur une île… 😉

Et puis il y a toute une poésie dans l’image et les symboles qu’on ne trouvait absolument pas dans Lost !

D’ailleurs je suis arrivée à avoir peur, à frissonner, à être dégoûtée… dans des scènes qui sont purement psychologiques. Je pense que les opérations coup de poing des Guilty Remnants m’auront bien plus marquée que toutes les scènes gores qui ont défilé sous mes yeux cette année…

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Côté casting on est gâtés ! 😉

D’abord Justin Theroux, que finalement je connaissais assez peu avant ça et qui nous a prouvé à maintes reprises que Jennifer Aniston était une petite veinarde ! Bon outre le fait que je trouve l’acteur totalement sex on legs, j’ai vraiment beaucoup aimé ce qu’il a fait du personnage (à partir de la façon dont il était écrit évidemment !). Parce que lorsqu’on nous présente généralement un héros de série, encore plus dans une série « post apocalyptique » (même si on est loin des codes du genre), et qu’en plus il s’agit d’un shérif, on s’attend à un héros dans le sens noble du terme. Ok avec des failles. Mais qui est quand même capable de tout arranger et qui est toujours l’homme de la situation. Sauf que Kevin sous ses airs de durs est complètement dépassé, personnellement, professionnellement et psychologiquement. Et franchement je crois que c’est le désarroi constant dans les beaux yeux noirs de Justin Theroux qui m’ont fait chavirer (ça et le paquet qu’il cache dans son jogging ! 😛 ).

A ses côté on retrouve Liv Tyler, la Arwen du Seigneur des Anneaux qui, il faut bien le dire, n’est pas beaucoup à l’écran dans cette première saison et ne sert pas à grand chose. Je me demande même s’ils ne l’ont pas prise au casting pour attirer un peu de monde parce que je ne vois pas l’intérêt de payer le cachet d’une actrice connue lorsqu’une autre bien moins exigeante aurait tout à fait fait l’affaire ! … Mais elle aura sans doute plus d’importance dans la prochaine saison.

La femme de Kevin est interprétée par Amy Brenneman. Ce qui au départ m’a profondément agacée parce que je ne pouvais pas me la voir dans Private Practice et que je l’imaginais très très mal en couple avec Justin Theroux ! lol Mais en même temps son rôle de Lorie est totalement tête à claques, je l’ai hais toute la saison et finalement l’actrice était bien trouvée parce qu’elle a totalement su accentuer ce sentiment de haine ! 😛

Pour les autres personnages on retrouve Christopher Eccleston (Doctor Who, Petits Meurtres entre amis, Les Autres…) dans un rôle ambivalent qui aura finalement été le premier à  réellement illuminer la saison. Chris Zylka (The Secret Circle, Twisted…) qui joue le fils Garvey aura finalement été peu à l’écran, mais lui aussi gagnera certainement en importance dans la saison 2. Et puis sinon il y a aussi les jumeaux Carver, les petits rouquins choupi de Desperate Housewives et qui ont visiblement quitté Teen Wolf pour The Leftovers…  Je comprends le prestige de passer de MTV à HBO mais bon pour camper des ados qui servent à rien et qui disparaissent à la mi-saison (dans le sens où on entend plus parler des personnages, hein, rien à voir avec les disparitions inexpliquées…). Bref j’espère quand même qu’on les reverra !

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Voilà donc ce que je peux vous dire sur The Leftovers sans trop en dire non plus. Une série que j’attendais avec impatience, donc les premiers épisodes m’ont vraiment déstabilisée, pour au final avoir l’impression d’être face à un ovni télévisuel dont il me tarde de voir la suite… qui n’arrivera que l’été prochain, forcément !

La seule chose que je n’ai pas aimé, au final, c’est le générique. La musique est bien prenante comme il faut, mais le graphisme est franchement dérangeant… Du coup je le zappe systématiquement ! 😛

Bonne journée et bon lundi ! 😉

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